Pourquoi faire du tri ?

Avec l'arrivée du printemps, nous avons parfois envie de trier nos affaires. Nous nous promettons de nous séparer de ce qui n'a pas servi depuis un an... plutôt deux ans ? Bon allez, cinq ans et on s'y tient !

En fait, on est déjà en train de négocier avec nous-même.

 

Faire du tri ou faire des piles ?

De fait, si vous êtes comme moi, j'associe une émotion, une souvenir à mes vêtements, accessoires et autres objets comme mes livres, mes photos, ma vaisselle ! Vider les placards n'est pas le plus difficile, trier non plus, mais jeter, c'est-à-dire me séparer de ces choses qui m'ont accompagnée, c'est une autre affaire. Je reconnais à quel point c'est encore difficile pour moi. Alors je fais des piles qui retournent dans les placards, à quelques exceptions près ! Tout de même une victoire récente : un sac plein de vêtements en bon état mais que je n'ai pas portés depuis des lustres a fini donné pour une bonne cause. J'avoue : il attendait depuis un mois dans l'entrée que je me décide. Surtout, ne pas rouvrir le sac...

 

Pour que de nouvelles choses arrivent, leur faire de la place

Cela étant, je suis absolument convaincue que pour que le nouveau arrive, il fait laisser partir l'ancien. C'est tellement vrai avec les objets : la menace de voir les placards exploser n'est pas vaine !

Et c'est une loi de l'univers, un précepte mille fois vérifié. Sans compter qu'il y a une certaine satisfaction à s'alléger. Alors pourquoi est-ce si difficile pour certains d'entre nous ?

 

Nos objets nous rassurent

Il y a des objets ou des vêtements "doudou" qui nous rassurent : le vieux pull que l'on garde, le jogging de notre jeunesse ou la paire de chaussures à très hauts talons que l'on ne mettra plus mais dont on ne peut pas encore se séparer. Il y a le vase ébréché ayant appartenu à un cher disparu. S'en séparer n'est pas pensable car cela nous semblerait être une petite trahison. Ils sont un bout de notre histoire finalement. Devoir de mémoire ? Envers qui ? En fait, "ce qui est en bas est comme ce qui est en haut" selon Hermès Trismégiste. Ces objets reflètent simplement notre façon de penser le monde.

 

Nos pensées aussi

Car en effet, ce qui est fascinant, c'est que c'est exactement le même processus avec nos pensées et nos émotions.  

On a beaucoup de mal à se débarrasser d'une vieille colère, à se pardonner. D'ailleurs et assez bizarrement, on arrive parfois plus facilement à pardonner à autrui qu'à soi-même ... Pas toujours évident non plus d'effacer les coordonnées d'une relation de longue date. On sait qu'il n'y a plus grand-chose en commun, si ce ne sont les souvenirs du passé. Ce ne sont pas forcément les mêmes d'ailleurs quand il nous arrive d'en parler. Au nom d'une forme de loyauté, du sens de l'amitié, ou de toute autre valeur personnelle, on garde des personnes dans notre entourage et dans notre carnet d'adresses, avec lesquelles on a finalement peu ou plus beaucoup à partager. Comme si les garder nous empêchait de disparaître ?

 

Mais elles occupent notre "bande passante"

Qu'est-ce que cette "bande passante" ? C'est notre temps disponible. Un temps pour soi, pour s'occuper de sa propre évolution, de son élévation de conscience. Un temps qui est forcément compté.

Les objets dont nous n'avons plus besoin, les personnes avec lesquelles nous ne nous reconnaissons plus d'affinités, quand bien même ils nous rassurent par rapport à une idée que nous (=notre égo) avons de nous-mêmes, nous freinent dans notre évolution. Entendons-nous bien : ce ne sont ni les objets, ni les personnes qui sont en cause. C'est plutôt nous et notre capacité à procrastiner, à remettre à plus tard ce qui est fondamental dans notre vie.

Et ce fondamental, c'est la découverte de soi-même, au-delà de nos pensées, de nos croyances et de nos objets. Au-delà de la façon dont nous nous définissons. Car nous sommes bien plus que cela.

Notre société nous "offre" de multiples connexions immédiates et simultanées avec l'extérieur le plus lointain actuellement imaginable ! En revanche, en ce qui concerne la connexion intérieure, il y a encore beaucoup à faire.

 

S'alléger pour une meilleure connexion à soi 

Trier, c'est simplifier, c'est se libérer. Se libérer de la croyance qu'un jour on remettra ce vêtement, qu'on rappellera cette relation ou qu'on aura besoin de cet objet. Laisser partir, c'est accepter de couper le lien avec cette personne, pour se rendre libre et lui rendre aussi sa liberté. Ce n'est pas trahir. C'est en apprendre un peu plus sur soi-même. C'est grandirCe n'est pas ne plus aimer, au contraire. C'est accepter de laisser de la place au nouveau. Même si cela fait un peu peur parfois. Mais n'est-ce pas là tout le sens de notre incarnation et de notre expérience sur Terre ? Car nous sommes là pour expérimenter. Revenir à l'essentiel, ou à l'essence-ciel ? Et la pleine lune est un moment idéal pour laisser partir l'ancien. Tiens, elle sera là justement cette nuit...😉

 

#myriamenergie #maîtreenseignantreiki #maitrereiki #reikiusui #fairedutri #alleger #simplifier #connexionasoi